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un rapport d'étudiants et doit être pris comme tel. Il
peut donc comporter des imperfections ou des
imprécisions que le lecteur doit admettre et donc
supporter. Il a été réalisé pendant la période de
formation et constitue avant-tout un travail de
compilation bibliographique, d'initiation et d'analyse
sur des thématiques associées aux technologies
biomédicales. Nous ne
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est libre. Si vous avez des raisons de contester
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pas de le citer comme source bibliographique. Bonne
lecture...
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![]() Université Technologique de Compiègne |
Roger Da Cruz |
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Etude de la
maintenance préventive des moniteurs
cardio-respiratoires et mise à jour de la GMAO,
Da Cruz Roger Stage, Certification Professionnelle ABIH, UTC, 2016 URL : http://www.utc.fr/abih ; Université de Technologie de Compiègne |
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La maintenance des moniteurs de
surveillance cardio-respiratoire, dispositifs de
classe IIb étant obligatoire, un service biomédical
dans un établissement de santé se doit de la réaliser
ou de la faire réaliser. Elle doit être réalisée selon
une certaine méthodologie, qui sera étudiée afin
d’aider les techniciens dans sa réalisation. Ces
maintenances sont également inscrites dans le RSQM
[7]
de chaque dispositif qui se doit d’être à jour. Dans le
centre hospitalier du Forez, le RSQM est informatisé
via la GMAO et afin de toujours garantir une qualité
optimale de la traçabilité des interventions, celle-ci
va bénéficier d’une mise à jour qu’il faudra préparer
afin de l’appliquer dans les meilleurs conditions.
Mots clés : Maintenance, Moniteur,
Cardio-respiratoire, GMAO, RSQM, Biomédical |
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Maintenance of cardiorespiratory monitors, IIb class
devices being compulsory, a biomedical service in a
health facility must realize or do realize. It must be
done according to a certain methodology, which will be
studied to help technicians in its realization. These
maintenances are also listed in the RSQM. In the «
Centre Hospitalier du Forez », the RSQM [7]
is computerized via the Computerized Caintenance
Management System (CMMS) and to always ensure the
highest quality of traceability of interventions, it
will receive an update that will prepare to implement it
in the best conditions. Key words : Maintenance, monitors,
Cardiorespiratory, CMMS, |
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Remerciements
Je tiens à remercier le centre hospitalier du Forez pour m’avoir
accueilli en stage. J’adresse mes remerciements à Mme Ribéri,
Ingénieur Biomédical et tutrice du stage, Messieurs Graci,
Rivolier et Boulin, techniciens biomédicaux, Mme David, Adjointe
administrative pour leur accueil, leur sympathie et leur
disponibilité.
Je remercie également Mr Felan pour ses conseils lors de sa visite
ainsi qu’à toutes les personnes qui ont contribuées au bon
déroulement de ce stage.
Chapitre I : Le centre hospitalier du forez et le service biomédical
Chapitre II : Mise à jour du logiciel de maintenance assistée par ordinateur
Chapitre III : La Maintenance des systèmes de monitorage
Glossaire :
Le premier hôpital de Montbrison fut fondé en 1090 par
Guillaume Ier qui installa dans l'enceinte même du château de
Montbrison, un hôpital de 15 lits pour soigner les malades de la
ville.
Mais, c’est en 1796 que sont nées les Hospices Civils de
Montbrison, par réunion de l’Hôpital Sainte-Anne, aussi appelé
Hôtel-Dieu, créé en 1220 par Guy IV, Comte du Forez pour
recueillir quelques malades, des vieillards et des enfant
abandonnés ou orphelins et l’hôpital « des pauvres renfermés »,
aussi appelé, «maison de charité» ou charité, créé en 1660 par les
notables et habitants du comté de Montbrison pour faire face à la
mendicité, d’une capacité de 50 lits et qui accueillait des
enfants, des infirmes, des mendiants étrangers et des femmes
débauchées.
Le projet d’un nouvel hôpital, en 1901, n’ayant pu aboutir faute
d’une aide des pouvoirs publics, la désuétude de l’Hôtel-Dieu
s’accroit et entraine la fermeture en 1958 du service de
chirurgie.
En 1971, le terrain de
Beauregard est acquis. La construction a été financée par des
fonds propres (les legs et dons des bienfaiteurs d'autrefois) et
avec le concours d'établissements financiers comme la Sécurité
sociale. Le nouvel hôpital a ouvert ses portes le 1er octobre
1975 sur le site de Beauregard.
En 1976 :
Intégration d’une unité de psychiatrie adulte.
Une aile
supplémentaire qui accueille les soins intensifs et les
convalescents est réalisée en 1979, Le SMUR est créé cette même
année.
En 1981,
l'hôpital-hospice de Montbrison devient Centre Hospitalier
Général.
En
1992 : Le premier scanner est mis en fonction.
En 2002 est inauguré
un bâtiment de 2573 m², voisin du Centre Hospitalier qui
accueille désormais le co-secteur de psychiatrie adulte.
La
date de la fondation de l’Hôpital de Feurs n’est pas établie
avec certitude.
Son
origine remonterait à une « maladrerie » fondée en 1284 par
Jeanne de Montfort, Comtesse du Forez. En 1679, Jean Tissier du
Soleillant lègue à l’hôpital deux domaines pour permettre
d’accueillir huit malades pauvres.
En
1681, les deux premiers recteurs de l’hôpital, désignés l’année
précédente par les habitants de Feurs, achètent la maison
voisine de l’hôpital et font aménager une salle de 30 pieds de
long pour accueillir ces malades.
A
la fin du règne de Louis XIV, en 1713, l’hôpital s’installe à
son emplacement actuel et se développe de façon continue grâce à
de nombreux dons et legs, notamment celui en 1723 de Madame de
Carville.
1821 :
construction
d’une salle permettant de séparer les malades selon leur sexe
1844 :
fondation
d’une salle d’asile et édification en 1846 d’un bâtiment à cette
fin
1856 :
reconstruction
de la salle des femmes
1926 :
création
de la maternité
1958 :
construction
du bâtiment actuel
1971 :
ouverture de la maison de retraite
1978 :
construction
du centre de cure médicale pour personnes âgées
1983 :
construction
de l’aile sud pour les services actifs
1992 :
agrandissement
de la maternité
2009 :
construction
d’un bâtiment pour le scanner et les consultations
Le 1er janvier 2013 : fusion des deux centres hospitaliers de
Feurs et de Montbrison et création du Centre Hospitalier du Forez,
établissement public intercommunal (CHI).
2015 : ouverture du pôle d’Activité de Soins Adapté (PASA) de
l’Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes sur
le site de Feurs.
En Septembre 2014, Le premier service d’imagerie par résonance
magnétique (IRM) de la plaine du forez ouvre ses portes sur le
site de Montbrison, permettant aux patients du bassin de
Centre-Loire, de bénéficier d'un accès de proximité à tous les
examens d'imagerie médicale moderne.
Etablissement de référence du territoire Centre Loire
Le Centre Hospitalier du Forez dessert une zone de soins de
proximité de 180 000 habitants et assure trois types de missions :
• accueillir et apporter les soins les plus adaptés.
• Coordonner ses actions avec les partenaires extérieurs notamment dans le domaine de la prévention et de la médecine de pointe.
• Contribuer à la formation des professionnels
de santé grâce à son Institut de Formation en Soins Infirmiers, à
l’accompagnement des étudiants en stage et à son dispositif de
formation continue.
- Mère-enfant (Gynécologie obstétrique, maison
de périnatalité, pédiatrie, pédopsychiatre)
- Urgences-SIP (PASS, soins intensifs
polyvalents, soins continus, urgences UHCD SMUR)
- Chirurgie (anesthésie, bloc opératoire,
chirurgie A, chirurgie B, opthalmologie, ORL, unité
d’hospitalisation de jour de chirurgie)
- Médecine (CSAPA, médecine 1, médecine 2,
médecine B à orientation gastro antérologique, médecine C à
orientation cardiologique, unité HS, unité HJ, unité mobile de
soins palliatifs, unité de souffrance et douleur)
- Psychiatrie
- Gériatrie (accueil de jour, C.E.B.E.G, court
séjour gériatrie, EHPAD, SSR, unité mobile de gériatrie)
- Transversal (DIM, imagerie médicale,
laboratoire, pharmacie)
Le Centre Hospitalier du Forez est un établissement public de
santé administré par un directeur général, entouré d’une équipe de
direction, d’un Directoire et d’un Conseil de Surveillance.
Il est placé sous la tutelle de l’Agence Régionale de Santé qui
représente le Ministère de la Santé.
![]() |
Figure 1 :
Organigramme général du CH du Forez |
Le Conseil de Surveillance :
Le Conseil de Surveillance, présidé par la directrice de
l’hôpital et par le Maire de Montbrison, définit les orientations
stratégiques de l'Etablissement dans le cadre de la politique de
santé des pouvoirs publics représentés par le Ministre de la Santé
et la Directrice de l'Agence Régionale de la Santé.
Le directoire :
Il associe étroitement les partenaires médicaux et administratifs dans l'élaboration de tous les projets importants de l'Etablissement. Le Directoire comprend 4 médecins et 3 membres représentant la direction.
Divers organes représentatifs participent à la gestion de l'Etablissement :
• C.M.E. : Commission Médicale d’Etablissement.
• C.S.I.R.M.T : Commission de Soins Infirmiers, de Rééducation Médico-Techniques
• C.T.E : Comité Technique d’Etablissement
• C.H.S.C.T : Comité d’Hygiène, de Sécurité et des Conditions de travail
• C.A.P : Commissions Administratives Paritaires
• C.L.I.N : Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales
• C.S.T.H. : Comité de Sécurité Transfusionnelle et d’Hémovigilance
• C.L.A.N : Comité de Liaison Alimentation Nutrition
• C.L.U.D : Comité de Lutte contre la Douleur
• C.R.U.Q.P.C : Commission de Relations avec les Usagers et de la Qualité de la Prise en Charge
• COMEDIMS : Commission du Médicament et des Dispositifs Médicaux Stériles
• Commission d’antibiothérapie
• COVIRIS : Coordination des Vigilances et des Risques
• COPIL qualité gestion des risques
• C.I.V : Cellule d’Identitovigilance
• Comité d’Ethique
• Conseil de la vie sociale de l’EHPAD de Feurs
• Conseil de la vie sociale de l’EHPAD de Montbrison.
Le Centre Hospitalier du Forez, poursuit une
démarche d’amélioration continue de la qualité de la prise
en charge des patients ainsi que de leur satisfaction. Sa politique d’amélioration continue de la qualité est suivie par un comité de pilotage de la qualité et des risques. Sa mise en application sur le terrain est relayée par l’ensemble des professionnels de l’établissement avec l’aide de la Cellule Qualité Gestion des Risques. Cette démarche passe par une procédure de certification et un suivi des indicateurs qualité (IPAQSS) évalués par la Haute Autorité de Santé. L’établissement y satisfait et les résultats de cette évaluation externe sont accessibles sur le site internet de la HAS : www.has-sante.fr, ainsi que les résultats des indicateurs qualité sur le site www.scopesante.fr. Ces données sont aussi affichées à l’entrée de l’Etablissement. |
![]() |
La sécurité de la prise en charge des patients est une priorité de l’établissement. La gestion des risques consiste à identifier, évaluer et réduire chaque fois que possible les risques encourus par les patients, les visiteurs et les personnels.
Une politique de maîtrise du risque est mise en place au sein de
l’établissement qui dispose d’une Cellule Qualité Gestion des
Risques. Cette dernière a en charge la gestion des risques a
priori et a posteriori et œuvre au développement d’une culture de
sécurité dans l’établissement.
La gestion des risques intègre les vigilances réglementaires qui doivent garantir la sécurité des produits, appareils et matériels.
Les principaux domaines sont :
• L’Hémovigilance (transfusion sanguine).
• La Matériovigilance (matériels et appareils médicaux).
• La Pharmacovigilance (médicaments).
• L’identitovigilance (identité du patient)
Une Commission de Coordination des Vigilances et des Risques (COVIRIS) se réunit plusieurs fois dans l’année afin de définir les objectifs en matière de gestion des risques, les plans d’action associés et d’évaluer leurs résultats.
L’Établissement
a mis en place un CLIN, Comité de Lutte contre les Infections
Nosocomiales (Infections liées aux soins) : il est chargé
d’organiser la prévention et la surveillance des infections.
En
effet, il met en place des recommandations pour les soins, des
formations pour les équipes soignantes, afin de contrôler et de
lutter contre l’éventuelle survenue d’un problème infectieux se
déclarant au cours de votre hospitalisation.
Un représentant des usagers siège une fois par an à ce comité qui se réunit 4 fois par an.
Une équipe hospitalière d’hygiène composée de personnels
médicaux et soignants veille à ce que les soins soient conformes
aux règles d’asepsie, de désinfection et de stérilisation.
Cette équipe assure également le contrôle de la qualité de l’environnement (eau, air, surfaces) et de l’hygiène générale.
Un tableau de bord de 5 indicateurs de prévention et de lutte
contre les infections nosocomiales est publié, chaque année par la
Délégation Départementale de la Loire, et est disponible sur le
site internet www.sante.gouv.fr.
Il comprend :
• Le score ICALIN (moyens, organisation et
actions pour prévenir et lutter contre les infections
nosocomiales).
• Le score ICSHA (consommation de produits pour l’hygiène des mains).
• Le nombre de secteurs qui surveillent les infections du site opératoire.
• La consommation des antibiotiques.
• Le taux de bactéries multi résistantes aux antibiotiques.
L’établissement a l’obligation de porter à la connaissance des
usagers les résultats des indicateurs de qualité. Ceux-ci sont
affichés dans les halls d’accueil de l’établissement.
Lutte
contre les infections nosocomiales
En 2001, suite à la forte augmentation du nombre de dispositifs
médicaux (198%), un technicien est recruté pour assurer une
mission de maintenance biomédicale à hauteur de 50% de son temps
de travail, il consacre le reste du temps pour la partie
technique.
Le parc de dispositifs médicaux est alors constitué de 1400
équipements.
C’est à partir de 2004, qu’il consacre entièrement son emploi du temps pour le service biomédical, engendrant une montée en charge du nombre d’interventions en interne depuis 2001.
En 2004, il y a une forte hausse des coûts externes et du nombre
d'interventions externes, également visible sur le montant des
contrats de maintenance que qui peut s’expliquer par l'application
du décret d'obligation de maintenance des Dispositifs Médicaux.
Des équipements qui jusqu'alors ne bénéficiaient d'aucune
maintenance systématique ont été pris en charge en externe dans un
premier temps, en attendant que le service biomédical s'organise
pour prendre en charge par la suite une partie de ces maintenances
supplémentaires.
En 2005, pour réduire les dépenses, une partie des équipements
est revenue à une maintenance interne, mais avec néanmoins des
difficultés pour réaliser ces maintenances par manque de temps en
interne, faisant plafonner le nombre d'interventions internes
(1600 interventions) car il a atteint sa capacité maximale par
rapport à l'effectif du Service Biomédical.
Il en résulte un retard dans la prise en charge de la maintenance
préventive (une quarantaine d'équipements n'ont pu bénéficier de
leur maintenance préventive en 2006 faute de ressources internes),
le correctif étant réalisé prioritairement.
L'ingénieur se voit dans l'obligation de réaliser des
interventions faute de temps technicien (140 interventions
réalisées en 2006 par l'ingénieur, soit une part de 10%).
Suite à cette constante évolution du nombre de dispositifs médicaux (3500), un deuxième technicien est recruté en 2010, renforçant ainsi l’internalisation des prestations externes.
En 2012, se sont 2500 interventions qui sont réalisées en interne.
En 2013, les deux établissements (Feurs et Montbrison)
fusionnent.
![]() |
Figure 2 :
Nombre total d'intervention annuelles |
Il y a une nette augmentation des interventions correctives en
2013 qui s’explique par la fusion entre les deux établissements de
Feurs de Montbrison (figure
2).
![]() |
Figure 3 :
Comparaison entre les interventions internes et externes |
![]() |
Figure 4 :
comparaison entre les interventions correctives internes
et externes |
![]() |
Figure 5 :
Evolution du nombre de dispositifs médicaux |
![]() |
Figure 6 :
Organigramme du service biomédical du CH du Forez |
Le service biomédical joue un rôle majeur dans un établissement de soins. Du bloc opératoire jusqu’aux laboratoires, il intervient partout où se trouvent des dispositifs médicaux.
Il assure l’achat et organise la mise en service des nouveaux équipements jusqu'à leur réforme.
Le service biomédical est là pour assurer la sécurité du
personnel utilisant les dispositifs médicaux par des actions de :
- Contrôle de performance dans le temps qui permet à l’utilisateur de disposer d’un équipement vérifié régulièrement afin qu’il soit en mesure de restituer des performances optimales et justes dans le temps afin de fournir un résultat attendu.
- Correction des dysfonctionnements car la maintenance curative reste une majeure activité malgré une vérification régulière des dispositifs et l’amélioration de leur fiabilité.
- Formation des utilisateurs pour leur garantir une utilisation optimale des dispositifs afin d’assurer la sécurité de ceux-ci comme celle des patients.
- Formation des techniciens leurs garantissant
ainsi la connaissance du matériel afin d’assurer la qualité des
prestations biomédicales.
- De remontée des informations de
matériovigilance sur la connaissance d’incidents ou risque
d’incident à l’agence nationale de sécurité du médicament et des
produits de santé (ANSM).
- De gestion de stock de pièce détachées et accessoires pour les DM.
- De suivi des DM par une traçabilité avec la
GMAO « Asset plus ».
Le service biomédical doit mettre en place une vraie structure de
maintenance et de contrôle qualité des dispositifs médicaux, elle
est un acteur déterminant car une maintenance négligée ou une
panne trop longue sur certains dispositifs peut avoir des
répercussions graves et mettre en danger la vie des patients.
Contexte règlementaire :
Le service biomédical, faisant parti du domaine de la santé, il est soumis aujourd’hui, à des exigences réglementaires de plus en plus fortes. Il est souvent sollicité pour apporter des réponses à ces exigences.
Une multitude de textes réglementaires font références aux
missions du service biomédical.
[1] Le
décret n°95-292 du 16 mars 1995
Ce texte classe les différents dispositifs médicaux en 4
classes définies selon leur criticité.
[2] Le
décret no 96-32 du 15 janvier 1996
Ce décret décrit le système de matériovigilance qui définit,
notamment, la surveillance du risque de dangerosité des
dispositifs médicaux lors de leur utilisation et l'organisation du
système national de matériovigilance.
[3] Le
décret N° 2001-1154 du 5 Décembre 2001
Ce décret porte sur l’obligation de maintenance et le contrôle
qualité des dispositifs médicaux
[4] L'Arrêté du 3
Mars 2003
Cet arrêté fixe les listes des dispositifs médicaux soumis à
l'obligation de maintenance et au contrôle de qualité mentionnés
aux articles L. 5212-1 et D. 665-5-3 du code de la santé publique.
[5]
La NF S99-170
Cette norme publiée en septembre 2000 sur la maintenance des
dispositifs médicaux apporte les exigences et les
recommandations nécessaires à la mise en place d'un système
qualité pour la maintenance des dispositifs médicaux en priorité
au sein du service biomédical d'un établissement de santé. Elle
s'applique également aux autres acteurs tels que les fabricants,
les distributeurs et les sociétés de maintenance
[6]
LA NORME ISO 9001
Cette norme est basée sur un système qualité visant à mettre en
place une organisation efficiente du service biomédical et permet
d’assurer des prestations irréprochables mettant en valeur ses
activités, ses compétences et sa méthodologie de travail.
[7]
NF S99-171
Cette norme fixe les exigences et les recommandations pour mettre
en place et tenir à jour un Registre de Sécurité, de Qualité et de
Maintenance d'un dispositif médical. (Il est nommé RSQM). Le RSQM
est un système de support d'information, qui peut exister sous
forme de fiches, de documents papiers ou de fichiers informatisés.
Un exemple de fiches RSQM est présenté en annexe 1.
Les dispositifs médicaux concernés par ce document sont ceux qui font ou peuvent faire l'objet d'une opération de maintenance préventive et/ou corrective, d'une opération de contrôle qualité et/ou d'une opération de contrôle de sécurité. Ceci concerne de manière identique les actions réalisées en interne ou en externe.
Ce registre doit permettre de mieux gérer la vie du dispositif
médical et servira de base à une exploitation cohérente des
données pour améliorer les achats, la sûreté de fonctionnement des
dispositifs médicaux et la maîtrise du coût global de
fonctionnement.
La maintenance préventive de certains dispositifs tels que ceux
pour l’imagerie médicale ou le laboratoire, maintenance
nécessitant des compétences techniques très spécifiques, ou un
investissement en outillage ou formation ne serait pas rentable
par rapport au parc d’équipement, est restée en externe.
Néanmoins, la maintenance préventive des moniteurs de
surveillance fut réalisée, jusqu’en 2012 par une société de tierce
maintenance.
Le contrat avec cette société ne fut pas renouvelé pour cause de
prestation incomplète.
En effet, lorsque celle-ci réalisa ces maintenances, seul un
contrôle de qualité était réellement effectué sur ces dispositifs.
Ceux dont le contrôle qualité ne pouvait être validé pour cause
de pièce cassée ou nécessitant une calibration étaient soit
réparés par le service biomédical après le passage de la société
soit renvoyé chez le constructeur pour réparation, ce qui
finalement revenait plus cher au service biomédical car une double
intervention était réalisée sur ces dispositifs.
Ces prestations externalisées demandant paradoxalement beaucoup
de temps en interne, l’intérêt d’une externalisation pour des
moniteurs simples n’était donc pas démontré.
![]() |
Figure 7 :
Circuit de la maintenance externe des moniteurs de
surveillance |
Aujourd’hui, la maintenance des moniteurs de surveillance doit
être réalisée en interne par le service biomédical.
Mais à l’heure actuelle, seulement deux marques sont maintenues
en externe par les sociétés Philips et General Electric. Pour la
majorité des appareils, cette maintenance préventive n’a encore
pas été réalisée ce qui constitue un réel problème.
Ces dispositifs, de classe IIb, selon le décret n° 2001-1154 du 5
décembre 2001 [3]
sur l’obligation de maintenance, doivent être régulièrement
maintenus dans un état de fonctionnement avec des performances
revendiquées par le fabricant, pour éviter tout disfonctionnement
pouvant altérer la lecture des données du patient.
Ce qui pourrait engendrer un diagnostic faussé des soignants donc
constituer un danger pour le patient en recevant un mauvais
traitement.
Ce qui amène le service biomédical à être en dehors de la règlementation sur ces dispositifs.
Une deuxième problématique est également présente, le logiciel
de GMAO, actuellement « Asset plus V9.4 » est utilisée dans le
service biomédical et doit être mis à jour. En effet, jusqu’en
2014, ce logiciel du groupe Général Electric Healthcare (G.E.),
était la propriété du service biomédical car acheté.
La maintenance et le support S.A.V étaient assurés par G.E grâce un à contrat liant les deux parties.
En 2014, la société ayant changé sa politique de vente, elle abandonne le support S.A.V seul sous contrat de maintenance au profit d’un pack comprenant la location du logiciel et de son support S.A.V. De ce fait, deux choix se sont présentés au service biomédical :
• Le choix d’être en possession du logiciel mais sans support S.A.V
• Le choix de souscrire au pack logiciel plus support S.A.V
Le fait de posséder une GMAO sans suivi n’est pas envisageable
car à la moindre panne majeure, c’est tout le parc d’équipements
ainsi que sa traçabilité qui seraient inexploitables, étant donné
que tous les RSQM sont informatisés, c’est donc la location qui a
été retenue par l’ingénieur.
Cette solution a pour avantage, d’avoir en plus du S.A.V, les
mises à jour comprise dans le prix du pack.
En effet, ce dernier comprend la location annuelle de la licence
pour l’exploitation du logiciel, un SAV à disposition et les mises
à jour du logiciel.
C’est sur cette dernière que la problématique se pose. La mise à
jour comporte quelques améliorations mineures sur le
fonctionnement mais le gros changement se situe dans l’interface
graphique du logiciel, qui est complètement repensée, pouvant «
perturber » les utilisateurs, que ce soit les techniciens
biomédicaux ou les utilisateurs.
Ce logiciel, du groupe Général Electric Healthcare, utilisé par
le service biomédical pour saisir les informations relatives aux
dispositifs médicaux ainsi que par les services demandeurs d’une
intervention biomédicale doit être mis à jour.
Cette mise à jour apporte son lot de nouveautés au niveau fonctionnalités mais le changement majeur réside dans son interface graphique qui s’est modernisée modifiant la forme et le placement des icônes.
Ce changement assez conséquent impose une nouvelle approche du
logiciel, engendrant un changement des habitudes des utilisateurs
au risque de les décourager quant à la nouvelle utilisation de
celui-ci.
La nouvelle interface étant repensée, l’utilisateur se voit obligé de s’adapter pour retrouver ses marques, adaptation qui n’est pas forcément acceptée de tout le monde, les personnes les plus réticentes auraient tendance à abandonner la saisie avec ce logiciel et retourner à l’ancienne méthode, c’est-à-dire la saisie des demandes d’interventions par téléphone.
Le but du projet étant d’intégrer l’arrivée de cette mise à jour au sein du centre hospitalier du Forez, plusieurs étapes ont dû être réalisées afin de préparer l’ensemble du personnel à accueillir ces changements pour qu’elle se passe dans les meilleurs conditions.
La planification de la mise à jour s’est déroulée avec les étapes suivantes :
• Prise en main des deux versions de la GMAO
• Identification et résolution des « problèmes » de la version 10
• Configuration du logiciel
• Elaboration de protocoles d’utilisation complets pour les cadres de santé
• Elaboration de manuel simplifié pour la saisie des demandes d’interventions
• information des utilisateurs au passage de la nouvelle version
• Test de cette nouvelle version par quelques utilisateurs
• Prise en compte des avis utilisateurs et application des correctifs demandés
• Réunion d’information avec les cadres de santé
• Déploiement de la nouvelle version
Par contre, d’autres demandes se font encore par téléphone au lieu de passer par le module web, obligeant le service biomédical à les saisir manuellement dans la GMAO, les risques d’oubli de saisie à la suite de l’intervention restent présents pouvant induire une perte de la traçabilité des DM.
Un questionnaire a été envoyé à tous les services de soins afin
d’identifier les motifs d’appels téléphoniques plutôt que la
saisie GMAO (cf. annexe
1).
Quatre services ont répondus ne pas saisir les demandes
d’interventions par la GMAO, L’EHPAD, la maternité, les urgences
et le service d'imagerie.
L’EHPAD ne les saisissait pas, le personnel jugeant que le temps
nécessaire pour faire les demandes était trop long par rapport à
la méthode téléphonique.
Le service des urgences ainsi que la maternité demandait au cadre
de saisir les demandes.
En en son absence, le personnel les formulait par téléphone.
Le service d’imagerie médicale du site de Feurs a également
demandé une formation.
Suite à ces réponses, une formation du personnel a été réalisée
dans leur service, ce qui leur a permis de découvrir la simplicité
des demandes via la GMAO.
Dans un premier temps, une prise en main d’asset plus V9.4 a été
réalisée afin d’identifier les fonctionnalités du logiciel.
Il se présente comme suit :
- Le logiciel accessible aux techniciens
biomédicaux
![]() |
Figure 8 : Ecran
principal d'asset plus v9.4 |
Après la connexion du technicien sur Asset Plus V9.4, un écran
principal affiche plusieurs onglets :
• 1 : informations sur le parc de dispositifs médicaux
• 2 : permet la recherche sur les interventions en cours et archivées
• 3 : référence la liste des maintenances préventives planifiées et contrôles qualité
• 4 : informations sur le stock des pièces détachées
• 5 : donne des informations sur les matériovigilances des dispositifs référencés
• 6 : permet la gestion du prêt des DM
• 7 : permet d’afficher des statistiques sur l’activité biomédicale
• 8 : onglet permettant la recherche de
diverses informations comme les fournisseurs, les unités
fonctionnelles, les techniciens etc…
• 9 : alerte informant l’arrivée d’une nouvelle demande d’intervention.
L’onglet « inventaire équipement » permet de lister l’ensemble du parc des DM et d’avoir le détail de chaque DM (figure 9):
![]() |
Figure 9 :
Détail d'un dispositif médical |
• L’onglet « interventions » permet de lister
les nouveaux appels (figure 10),
les demandes d’intervention en cours (figure 11),
de faire des recherches sur les demandes archivées et de saisir
les travaux exécutés sur les DM (figure 12) :
![]() |
Figure 10 :
Liste des nouveaux appels |
![]() |
Figure 11 :
liste des interventions en cours |
![]() |
Figure 12 :
saisie d'une intervention |
• L’onglet « Stock / Commandes » permet de gérer le stock de pièce détachées
• L’onglet « Matériovigilance » affiche les différentes matériovigilances enregistrées sur les DM. Il n’est pas utilisé car peu convivial et incomplet. L’ingénieur biomédical a développé une base Access pour gérer la Matériovigilance.
• L’onglet « Gestion des Prêts » permet d’assurer une gestion des prêts des DM aux différents services
• Avec l’onglet « statistiques », des données sur les équipements et les interventions peuvent être consultées comme le prix des interventions sur un DM en particulier, le nombre d’interventions par service etc…
• Les entreprises extérieures, les documents ajoutés à la GMAO, les unités fonctionnelles et d’autres informations peuvent être consultés via l’onglet « Tables de références ».
Le module Web de la version 9 destiné aux utilisateurs
• Page de connexion des utilisateurs (figure 13).
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Figure 13 : Page
de connexion du module web |
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Figure 14 :
liste des demandes d'interventions en cours |
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Figure 15 :
Edition d'une demande d'intervention |
L’écran de démarrage est assez simpliste comparé à l’ancienne
version (figure
16).
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Figure 16 :
Ecran principal d'asset plus v10 |
Nous retrouvons tous les onglets de la version 9 avec un grand
espace vide en dessous et des couleurs peu attrayantes. Il faut
noter également que rien ne signale au technicien la présence d’un
nouvel appel.
L’onglet « équipement » avec les détails d’un dispositif médical
(figure 17)
ou retrouvons les mêmes informations que dans la version 9.
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Figure 17 :
Détail d'un équipement |
C’est en cliquant sur l’onglet « intervention » puis sur « liste
des nouveaux appels » que les nouvelles demandes d’interventions
apparaissent (figure
18).
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Figure 18: liste des nouveaux appels |
L’onglet « interventions » « liste des interventions en cours » (figure 19)
donne les mêmes informations que dans la version précédente.
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Figure 19: liste des interventions en cours |
Les mêmes informations que son prédécesseur restent disponibles
pour saisir les interventions (figure 20).
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Figure 20: saisie d'une intervention |
Dans chaque onglet, les icônes sont en plus grand nombre que dans
la version 9 et un descriptif est noté en dessous. Dans la version
précédente, il fallait parcourir plusieurs sous menu pour trouver
l’option recherchée. Il est à noter, qu’une barre de recherche est
présente un peu partout, ce qui facilite la recherche des options
voulues.
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Figure 21: onglet équipement |
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Figure 22: onglet interventions |
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Figure 23: onglet statistiques |
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Figure 24: onglet paramètres |
- Le module Web de la version 10 destiné aux
utilisateurs
• L’écran de connexion des utilisateurs
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Figure 25: écran de connexion du module web V10 |
Une fois connecté, le service obtient cette fenêtre, ou toutes
les interventions en cours demandées apparaissent
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Figure 26: écran principal avec la liste des en-cours |
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Figure 27: écran de demande d'intervention |
- Identification et résolution des « problèmes » de la version 10
Lors des essais de la version 10, plusieurs problèmes ont été rencontrés dans la version dédiée au service biomédical.
Quand une demande d’intervention est clôturée, le service
biomédical envoie un rapport d’intervention par mail au cadre de
santé du service de soins concerné.
Avec la Version 10 d’asset plus, aucune édition n’était réalisée.
Une recherche dans les paramètres a permis de trouver l’option
d’édition de rapport.
Ce rapport est un document « Word » personnalisé par le service biomédical. Il s’agit d’un document mis en forme avec des mots clés propres au logiciel, qui sont remplacés par les termes adéquats. Par exemple le terme « ?WOTECHINTTECHNAME? » est remplacé par le nom du technicien ayant réalisé l’intervention (cf. annexe 2).
Le fichier modèle de ce rapport a été récupéré de la version 9
d’asset plus.
Lors de la clôture d’une intervention, le logiciel éditait bien
le rapport mais affichait des erreurs.
Un appel à la société G.E a permis de résoudre le problème, pour cela, une réédition du fichier s’est avérée nécessaire.
La configuration de l’envoie automatique des mails a également été paramétrée.
La nouvelle version d’asset plus étant complètement dans des
tons gris, avec quelques icônes grises également rendait leur
identification difficile.
La question sur la possibilité de changer les couleurs fût évoquée lors de l’entretien avec la société, qui a activé les thèmes colorés permettant ainsi la distinction plus nette de certaines icônes ou texte.
Lors des tests du module Web destiné aux utilisateurs, la
fenêtre de connexion n’affichait pas le terme « nom utilisateur »
et « mot de passe » au niveau des champs à remplir, une fois
connecté, la flèche de retour à la page précédente déconnectait
systématiquement l’utilisateur et quelques icônes laissaient
apparaitre une croix.
La société fut contactée de nouveau et stipule que le problème ne venait pas du logiciel mais du navigateur « internet explorer » dont certains postes informatiques sont encore équipés d’une ancienne version.
Après un contact avec le personnel informatique, la question
pour le déploiement d’une stratégie sur l’ensemble des postes
visant à instaurer le navigateur « Google chrome » en tant que
navigateur par défaut, n’était pas envisageable du fait que
certain programmes utilisés par les services de soins ne
fonctionnent qu’avec « Internet explorer ».
Au total, une soixantaine de postes étaient impactés par cette
problématique. Une majorité d’entre eux fut mis à jour
individuellement.
- Configuration de la version destinée au service biomédical
Cette version d’asset plus, mis à part son changement esthétique,
apporte quelques nouveautés, notamment la possibilité de
personnaliser le logiciel selon chaque utilisateur.
En effet, au lancement du logiciel, nous retrouvons les onglets
principaux sur un fond gris (figure 16).
Le logiciel offre la possibilité d’ajouter des options,
raccourcis et indicateurs sur la page principale.
Les couleurs ont également été modifiées pour plus de clarté et
de lisibilité.
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Figure 28: écran principal après configuration |
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Figure 29: liste des appels |
Un clic sur « Appels » affiche l’ensemble des demandes d’intervention (figure 29) et permet au technicien de localiser l’équipement concerné et la nature de la demande.
Des raccourcis sont maintenant affichés sur toutes les fenêtres,
et permettent d’accéder aux fonctions choisies sans avoir à fermer
les fenêtres actives.
- Elaboration de protocoles d’utilisation complets pour les cadres de santé.
Pour de mieux préparer les utilisateurs à la nouvelle version, un
protocole complet sur l’utilisation du module web a été élaboré
selon la trame exigée par le service qualité de l’hôpital, puis
validé par celui-ci pour diffusion sur l’intranet afin d’être
accessible à tous les utilisateurs (cf. annexe
3).
Ce manuel explique les possibilités de la version web, notamment la possibilité de lister l’ensemble du matériel possédé par chaque service ainsi que des recherches plus approfondies sur les demandes d’interventions archivées et l’historique du matériel.
- Elaboration de manuel simplifié pour la saisie des demandes d’interventions
Une édition simplifiée du mode d’emploi a également été créée.
Cette plaquette recense les quelques étapes de la saisie d’une
demande d’intervention et est destinée à être affichée à côté des
postes informatiques pour faciliter la demande d’intervention aux
personnes ne connaissant pas le système comme par exemple des
remplaçants ou stagiaires (figure 30 et 31).
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Figure 30:
plaquette simplifiée recto |
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Figure 31:
plaquette simplifié verso |
Pour ne pas surprendre les utilisateurs lors de la mise à jour, une campagne d’information par mail a été déployée à tous les cadres de santé, leur évoquant la démarche.
Test de la nouvelle version par quelques utilisateurs pour
retour d’expérience
Afin de tester les différentes fonctionnalités du logiciel, une version test a été mise en place dans quelques services comme les urgences, le bloc opératoire ainsi que la maternité. Ce test a également permis d’appréhender les améliorations à apporter pour répondre au mieux aux demandes des services.
Prise en compte des avis utilisateurs et application des
correctifs demandés
Suite au retour d’expérience des services « pilotes », les
remarques évoquées sont les suivantes :
• Difficultés pour renseigner un équipement n’appartenant pas au service
• Demande de changement de mot de passe d’un service
• Avoir la possibilité de visualiser les
documents relatifs aux interventions des équipements comme les
comptes rendu et rapport de maintenance
• Avoir la possibilité de lister l’ensemble
d’un équipement à partir de la fenêtre « nouvel appel »
Prise en compte des avis utilisateurs
Le confort des utilisateurs étant indispensable toutes les remarques ont été prises en compte. Le service des urgences de Feurs entrait un mot de passe différent de leur mots de passe habituels, il a été changé.
Pour la gestion documentaire, un paramétrage d’asset plus et l’ajout des fichiers correspondants devronts être ajoutés lors de la saisie des interventions.
L’appel de la société G.E a permis d’ajouter une fenêtre « Pop-up
» afin de pouvoir activer la saisie du numéro d’équipement
directement à partir de la fenêtre « nouvel appel »
Réunion d’information avec les cadres de santé
Comme prévus avec l’ingénieur, une rencontre avec l’ensemble des
cadres de santé s’est déroulée lors de la réunion mensuelle, pour
leur présenter la nouvelle version de la GMAO, rencontre qui a
permis d’informer le personnel sur le déroulement de la mise à
jour programmée et de leur rappeler le fonctionnement des demandes
d’intervention faites par intranet.
Le mode
d’emplois simplifié leur a été remis, le mode
d'emplois complet envoyé par mail et disponible sur
l’intranet de l’établissement.
Déploiement de la version 10 dans l’ensemble des services
La mise à jour d’asset plus en version 10.1 prévue en juin n’a
pu se faire durant mon stage, en effet, la société General
Electric Healthcare a reporté la date d’installation au 7 juillet,
soit une semaine après le stage.
Je n’ai donc pu participer à son déploiement.
La migration du système devrait se dérouler sans encombre.
A mon arrivée, 95% des demandes d’interventions étaient réalisées par la méthode informatique, après l’enquête réalisée auprès des services, 99% des demandes se font grâce à la GMAO.
La GMAO a été présentée à un ingénieur du service technique et
lui a permis d’apprécier les bénéfices de celle-ci au point de
songer à son déploiement dans le secteur technique, de même, lors
de la réunion avec les cadres de santé, la directrice des soins de
l’établissement a été séduite par les possibilités liées à la
GMAO.
Le déploiement de la GMAO aux services techniques est à
envisager.
Définition de la maintenance préventive
Maintenance effectuée selon des critères déterminés, dans
l’intention de réduire la probabilité de défaillance d’un bien ou
la dégradation d’un service rendu. Les activités correspondantes
sont déclenchées selon :
• un échéancier établi à partir d’un nombre prédéterminé d’unités d’usage
• Et/ou des critères prédéterminés
significatifs de l’état de dégradation du bien ou de service
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Figure 32: Evolution des performances d'un équipement |
- D’augmenter la fiabilité d’un équipement, donc diminuer la probabilité des défaillances en service et réduction des couts de défaillance et amélioration de la disponibilité.
- De diminuer les temps d’arrêt en cas de révision ou de panne
- De prévenir et aussi prévoir les interventions coûteuses de maintenance corrective
- De permettre de décider la maintenance corrective dans de bonnes conditions
- D’éviter les consommations anormales d’énergie, de lubrifiant, etc. et faciliter la gestion des stocks.
- D’améliorer les conditions de travail du personnel de production
- De diminuer le budget de maintenance
On peut subdiviser la maintenance préventive en deux types :
• la maintenance systématique :
Elle comprend les inspections périodiques et les interventions
planifiées suivant un calendrier pour assurer le fonctionnement
continu des équipements.
Elle a pour objectif :
• De déterminer le coût probable de maintenance.
• De choisir les fréquences d’intervention sur un système.
• De faire de la planification de tâches et renforcer les mesures
de sécurité.
• la maintenance conditionnelle :
Réalisée à la suite de relevés, de mesures, de contrôles
révélateurs de l'état de dégradation de l'équipement.
Elle rend plus efficace la détection des défauts, permet
d’améliorer la disponibilité par la planification des opérations.
Elle a pour objectif :
• D’éviter les démontages inutiles liés à la maintenance systématique qui peuvent engendrer des défaillances
• D’accroître la sécurité des personnes.
• D’éviter les interventions d’urgence suivant l’évolution des
débuts d’anomalies.
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Figure 33: schéma de la maintenance |
• Préconisations du fabricant en matière de
maintenance préventive
La maintenance préventive est une maintenance exécutée à
intervalles prédéterminés ou selon des critères prescrits et
destinée à réduire la probabilité de défaillance ou la dégradation
du fonctionnement d’un bien.
Conformément à l’exigence essentielle 13.6 de la directive 93/42/CEE relative aux dispositifs médicaux, le fabricant précise dans la notice technique « la nature et la fréquence des opérations d'entretien et d'étalonnage nécessaires pour assurer en permanence le bon fonctionnement et la sécurité des dispositifs ». Cette notice technique peut se référer en complément à une documentation technique et/ou de maintenance qui décrit plus précisément les opérations de maintenance.
En tout état de cause, les notices d’instruction et les notices techniques et / ou de maintenance doivent être cohérentes et fournir des indications identiques concernant la nature et la fréquence des opérations d’entretien et d’étalonnage. Le fabricant donne un accès à tout élément permettant à l'exploitant de définir sa politique de maintenance.
Les préconisations du fabricant et l’analyse de risque faite par
l’exploitant constituent la base documentaire à partir de laquelle
l’exploitant construit sa politique de maintenance. D’autres
éléments, telles que les recommandations émises par l’ANSM
(anciennement Afssaps) ou d’autres institutions, et les guides de
bonnes pratiques professionnels, sont également à prendre en
considération.
L’exploitant peut, sous sa propre responsabilité, adapter les
préconisations du fabricant après évaluation de l’impact à travers
sa gestion des risques liés à l’exploitation des dispositifs
médicaux dans son établissement.
Il peut pour cela se référer à la norme NF S 99-172 [10].
Cette norme décrit un processus pour permettre aux
établissements de mettre en œuvre un système de management des
risques et d’identifier les phénomènes dangereux associés aux
dispositifs médicaux, d’estimer et d’évaluer les risques, de
maitriser ces risques et de surveiller l’efficacité de cette
maitrise. Elle propose une méthode d’analyse de risque AMDEC
appliquée en milieu hospitalier.
Dans le cas où les préconisations du fabricant en matière de
maintenance ne seraient pas suivies, la responsabilité de
l’exploitant pourrait être engagée si un incident était imputable
à un défaut de maintenance.
Dans le cadre de ce processus de gestion des risques, l’exploitant
veille à réceptionner les opérations de maintenance en vue de
permettre de vérifier que l’état du dispositif est maintenu ou
rétabli, mais également que la configuration de ses paramètres
permet son utilisation clinique.
Pour éviter tout litige, il est souhaitable au moment de l'achat de faire préciser la nature des opérations de maintenance préventive incluses dans les prestations dues par le fournisseur pendant la période de garantie.
• Les opérations de maintenance préventive :
- Les inspections : activités de
surveillance consistant à relever périodiquement des anomalies et
exécuter des réglages simples ne nécessitant pas d’outillage
spécifique, ni d’arrêt de l’outil de production ou des
équipements.
• Comporter une activité d’information
• Inclure une décision : acceptation, rejet,
ajournement
• Déboucher comme les visites sur des
opérations de maintenance corrective
- Les opérations de surveillance
(contrôles, visites, inspections) sont nécessaires pour maîtriser
l’évolution de l’état réel du bien. Elles sont effectuées de
manière continue ou à des intervalles prédéterminés ou non,
calculés sur le temps ou le nombre d’unités d’usage.
Par contre, concernant les systèmes de monitorage, le service
biomédical du forez cumul un grand nombre de retards concernant
leur maintenance, ceci dû à un contrat de maintenance d’une
société tierce arrivé à terme en 2012 qui n’a pas été renouvelé.
Ce qui aujourd’hui, est problématique car seulement 24 maintenances ont été réalisées depuis cette date.
Le problème ne se rencontre pas du côté des moniteurs Philips soit 34 appareils, ceux-ci étant encore sous contrat, leur maintenance préventive est à jour.
La seconde mission de ce stage consiste à assister les
techniciens dans l’organisation de celle-ci afin de pouvoir être
en accord avec la règlementation mais surtout, de pouvoir être en
présence d’un parc d’équipement performant et fiable afin de
pouvoir garantir une sécurité maximale du patient ainsi que du
personnel utilisateur.
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Figure 34: Processus de l’étude du projet |
Le choix de la réalisation de la maintenance en interne ou en externe comporte pour chacun des avantages et des inconvénients selon les besoins des services de soins en termes de prestation de maintenance.
• Maintenance en interne : avantages et
inconvénients
Les avantages et inconvénients de la maintenance en interne se
basent essentiellement sur trois critères, à savoir, les moyens
humains, matériels et économiques.
- Les moyens humains
Le gros avantage dans la maintenance en interne se situe
dans la disponibilité et la proximité du technicien. Il est
opérationnel très rapidement, et peut apprécier la gravité de
l’intervention à réaliser.
En effet, les « fausse » pannes, pannes dues à une erreur de manipulation sont très fréquentes, et par conséquent, un technicien sur place n’a pas de frais de déplacement contrairement à un technicien extérieur, ce qui constitue un atout économique.
Du côté relationnel, un second atout se présente de par le fait
que les services n’ont un seul interlocuteur, pouvant engendrer
une confiance entre les deux parties permettant ainsi une
meilleure organisation.
L’inconvénient majeur se situe au niveau des compétences du
technicien, en effet, les techniciens possèdent une compétence
limitée face à certaines technologies souvent très complexes.
De même vis-à-vis des compétences acquises, celles-ci ne sont pas
forcément pérennisées si elles ne sont pas pratiquées
régulièrement étant donné le nombre réduit d’interventions sur
certains appareils.
En termes de prestations internes, il faut aussi que les
techniciens soient en nombre suffisants pour pouvoir répondre à
une maintenance quotidienne et planifiée, tout en répondant aux
interventions curatives urgentes.
- Les moyens matériels
Les techniciens ont l’avantage de connaitre parfaitement leur
parc d’équipements qui en plus est inventorié grâce à la GMAO, lui
permettant une traçabilité optimale des interventions.
Grâce au suivit quotidien du matériel, de la maintenance préventive et de la connaissance du matériel, ils peuvent anticiper les pannes et prioriser les interventions en fonction des coûts et de l’impact sur la sécurité.
Le côté contraignant se situe au niveau de l’intégrité du
matériel.
En effet lorsqu’une intervention nécessite la modification du matériel, ils sont dans l’incapacité de l’appliquer étant donnée le marquage « CE » des appareils. Toute modification doit être fondée et se conformer aux exigences du fabriquant.
Il en va de même quant à l’accessibilité de la documentation
technique et des pièces détachées, pas forcément disponibles. Il
faut être également en possession des ECME,
appareils couteux et nécessaire à la maintenance.
- Les moyens économiques
En termes de gains, la main d’œuvre interne est beaucoup plus
économique que celle des techniciens extérieurs ou il faut compter
leur salaire souvent plus élevé mais aussi les frais de
déplacement.
Un technicien interne aura le même coût quel que soit le nombre
d’interventions réalisées.
Il en résulte toujours un côté négatif, notamment en terme de panne conséquente que le service biomédical ne parvient pas forcément à réparer, et doit faire appel au fabricant du matériel engendrant un coût de dépannage élevé.
Il faut également maitriser les coûts directs dus aux pièces
détachées et aux maintenances ainsi que les coûts indirects liés
au manque à gagner lors de l’indisponibilité du matériel.
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Figure 35: avantage et inconvénients de la maintenance
interne |
• Maintenance en externe : avantages et
inconvénients
Comme pour la maintenance en interne, la maintenance externe
dispose de ses avantages et de ses inconvénients.
On peut avoir recours à la maintenance externe pour palier à un
manque d’effectif, ou bien de par le fait que certaines
maintenances exigent d’avoir du matériel ou des compétences
spécifiques qu’il ne serait pas rentable pour l’établissement par
rapport au faible nombre d’interventions sur des équipements en
particulier.
Il existe deux types de maintenance externe : la maintenance du
fabricant lui-même et la tierce maintenance.
La première est souvent utilisée car souscrite principalement
lors de l’achat du matériel, la seconde à l’avantage de pratiquer
des prix plus avantageux.
Il en va de même quant aux compétences des techniciens extérieurs
connaissant bien mieux leur matériel que les techniciens du
service biomédical.
Le choix de la maintenance externe passe également par les
avantages et inconvénients des critères humains, matériels et
économiques.
- Les moyens humains
L’avantage des techniciens du fabricant réside dans le fait
qu’ils sont compétents dans leur matériel. Matériel qui évolue
constamment, les techniciens sont assurés de s’adapter à
l’évolution technologique de leur matériel.
Pour les techniciens des sociétés de tierce maintenance, il n’en est pas de même car leur compétence n’a de valeur que s’ils ont eu l’accord du fabricant, le maintien de leur compétence dans le temps est remise en question suite à l’évolution technique du matériel.
L’avantage de la tierce maintenance réside dans le fait que ces
entreprises ont souvent des agences régionales et détachent
parfois des techniciens à demeure ce qui limite les délais
d’intervention.
- Les moyens matériels
La maintenance réalisée par le fabricant assure une continuité de
suivi de l’évolution de son matériel ainsi que la maitrise de
l’intégrité des appareils. Il offre en général une prestation
globale assurant la maintenance curative, préventive, une garantie
de sécurité et la formation des utilisateurs.
En contrepartie, les appareils vétustes ne sont parfois plus assurés.
La difficulté de maitriser les actes du constructeur rend les abus dans l’échange standard impossible à vérifier.
Les sociétés de tierce maintenance sont parfois amenées à être
confrontés aux mêmes problèmes que la maintenance en interne quant
à la disponibilité des documents techniques et des pièces
détachées.
- Les moyens économiques
Les interventions de maintenance externes sont assujetties à
des contrats liant le client et le sous-traitant.
Ce qui permet de formaliser le résultat à obtenir et de fixer les dépenses. Si des pénalités ont été intégrées au contrat, le client aura une compensation financière si par exemple des pénalités de retard ont été stipulées.
Dans le cas de pannes survenant hors contrat, un surcoût s’en suivra.
Il faut également prendre en compte l’indisponibilité du
matériel entre le contact de la société et l’intervention de
celle-ci, délai qui engendre un coût supplémentaire suite à une
indisponibilité du matériel.
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Figure 36:
avantage et inconvénients des sociétés externes |
La méthodologie du choix de la maintenance se définit par le
diagramme suivant :
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Figure 37: diagramme du choix de la méthode de maintenance |
Le choix de la maintenance interne ou externe se base sur quatre critères, à savoir :
- La disponibilité du personnel
- Les compétences du personnel
- La disponibilité des outils de maintenance
- Les différences des coûts entre la maintenance interne et la maintenance externe.
Le diagramme d’Ishikawa donne une idée de ces critères :
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Figure 38: digramme d'Ishikawa sur la maintenance interne |
• Inventaire complet du parc d’équipement des moniteurs de surveillance des patients
Afin d’avoir une approche au plus juste des interventions de maintenance à réaliser, il faut avoir une idée de l’équipement présent dans l’hôpital.
Les renseignements donnés par la GMAO asset plus n’étaient pas
justes, en effet, sur le parc d’équipement de moniteurs, la
diversité des marques et des modèles ont posés problèmes car les
informations du matériel dans celle-ci comportaient des
erreurs.
Des erreurs de saisie comme des erreurs rencontrées lors de la migration de la GMAO « Carl source » à « Asset plus ». En effet cette migration à quelque peu changé la dénomination des informations comme par exemple l’inversement entre la marque et le modèle ou tout simplement des informations non saisies.
Un listing du parc complet et un tri manuel ont permis
d’inventorier le parc des moniteurs qui est composé de 205
appareils de 12 marques différentes répartis comme suit :
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Figure 39: répartition des moniteurs par marque |
Suite à cet inventaire, tous les fabricants ont été
contactés afin de leur demander les tarifs pour des prestations de
maintenance de leurs produits, le prix de formation d’un
technicien pour réaliser cette maintenance en interne ainsi que
les pièces à remplacer et leur fréquence (batterie).
Pour des raisons de confidentialité, aucun
tarif ne sera évoqué dans ce rapport.
![]() |
Figure 40: tableau
récapitulatif par modèle |
Il en va de même pour les batteries, certaines sont à changer
annuellement comme d’autres, par exemple le Propaq Encor de Welch
Allin ou il faut la remplacer tous les six ans.
Cela a un impact sur le calcul des coûts de maintenance, ou une batterie changée tout le deux ans, diminuera le coût annuel.
Les moniteurs ayant des fonctionnalités différentes les uns par rapport aux autres, comme des modules de capnographie pour certain seront absents sur les Dinamap de chez G.E. les protocoles sont adaptés en fonction des options de chacun.
Les protocoles ont été établis en selon les paramètres de contrôle suivant :
- Contrôle visuel : Afin de vérifier l’intégrité de l’appareil, le bon état général, des boutons et des câbles
- Contrôle de l’alimentation : Afin de vérifier le bon fonctionnement du secteur et de la batterie, la maintenance s’effectuera sur batterie pour tous les tests afin d’en vérifier l’autonomie
Afin de vérifier les valeurs et le fonctionnement des alarmes, les modules selon les options présentes sont contrôlés.
- module ECG
- module de Pression non invasive
- module de pression invasive
- module SpO2
- fonctions « respiration »
- module capnographie
- module température
- Test de sécurité électrique
Un protocole générique regroupant l’ensemble des fonctionnalités est élaboré selon les critères de l’établissement et validé par le service qualité afin d’effectuer un contrôle qualité standard des appareils. (Annexe 5).
Des protocoles spécifiques aux différents appareils sont
élaborés dans le cadre d’un contrôle qualité non validé et dont
une calibration s’impose (Annexe
6).
Afin de se donner une idée du temps nécessaire à la réalisation
de la maintenance en suivant les protocoles, ceux-ci sont testés.
Les temps de réalisation diffèrent selon les options disponibles
suivant les modèles. Pour un modèle « simple » comme un Dinamap,
45 minutes sont nécessaires contre 1h15 pour un modèle toute
options comme le Mindray iPM10. A cela il faut ajouter une
demi-heure pour la récupération et la restitution de l’appareil
dans le service.
Pour des raisons de confidentialité, aucun
coût ne sera évoqué dans ce rapport
Pour calculer les coûts de la maintenance des moniteurs en
internes, il faut prendre en compte tous les critères. Les coûts
directs comme les coûts indirects correspondant au temps
d’immobilisation de l’appareil en maintenance, temps relativement
réduit voir nul :
- Les techniciens sont sur place et peuvent intervenir rapidement >> mobilisation uniquement pendant le temps nécessaire à la maintenance avec une mise à disposition programmée en accord les services de soins généralement >> coût indirect = zéro
- Les techniciens ont des moniteurs de prêt
dont les services de soins peuvent bénéficier en cas de besoin
>> coût indirect = zéro
Ensuite il faut prendre en compte le prix des ECME nécessaires au contrôle des
appareils. Le coût des ECME se
scinde en deux. Le prix d’achat ainsi que le prix de leur
étalonnage annuel. Le service biomédical disposant de tous les ECME indispensables pour effectuer
ces contrôles, à savoir :
- un testeur de « sécurité électrique QA 90 »
- un manomètre « DIGITRON P200L »
- Simulateur de SpO2 « METRON DAEG »
- Un testeur de PNI « FLUKE BP PUMP 2 »
- Un simulateur multi paramètre « Prosim 8 »
L’achat des ECME n’est pas utile, il ne faut donc prendre en compte, uniquement leur coût de maintenance annuel.
Ensuite il faut considérer le coût horaire des techniciens, coût qui comprend l’ensemble du service biomédical, à savoir le salaire du personnel technique, de l’agent administratif ainsi que l’ingénieur.
La formation du technicien aura un impact sur les coûts lors de la première année, qu’il faudra déduire les années suivantes.
Pour le calcul du prix des pièces détachées, notamment des batteries, il faut prendre en compte le fait qu’elles ne sont pas à changer toute les années, le prix de chaque batterie sera ramené à un tarif annuel, divisé par deux pour un changement tous les deux ans, par trois si changement au bout de trois ans etc…
Au niveau des heures nécessaires, le calcul se base sur le temps
nécessaire à la maintenance de chaque appareil à savoir, sur 205
appareils, 150 sont des moniteurs nécessitant un temps de
maintenance de 1h15 et 55 ont besoin de 1h45. Sachant que la
maintenance des « Nellcor » s’effectue tous le deux ans, le
taux horaire annuel est divisé par deux.
Soit un total annuel de 267 heures qui équivaut à 0.17 équivalent temps plein.
La confidentialité des chiffres étant primordiale, les résultats
obtenus sont restitués en pourcentage sous forme graphique :
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Figure 41:
économies réalisées |
On peut voir d’après le graphique, que la première année, en
réalisant la maintenance en interne, le service biomédical fait
une économie de 19 % et de 51 % les années suivantes (figure 41).
Cette différence s’explique par le fait que les formations ne sont
à réaliser que la première année.
Mis à part le fait que des économies financières soient réalisées si la maintenance est interne, il faut prendre en compte la disponibilité du personnel, afin de libérer du temps pour qu’il puisse les réaliser.
D’après la GMAO, le recensement des interventions correctives ont
démontrée qu’en 2015, ce sont 245 heures de travail qui ont servi
à dépanner les moniteurs. Dans ces 245 heures, 35% représentaient
des pannes qui auraient pu être évitées si la maintenance
préventive était à jour soit 85 heures.
Des pannes essentiellement dues à un problème d’autonomie ou de valeurs mesurées faussées.
Ce temps est à prendre en compte pour l’organisation du
technicien destiné à réaliser ces maintenances.
Sur les 267 heures à aménager dans l’emploi du temps du
technicien, on peut soustraire les 85 heures de maintenance
corrective pour les transformer en maintenance préventive. Cela
reviendrait à aménager 267 heures – 85 heures soit 182 heures.
Pour aller plus loin dans les protocoles de maintenances, une
mise à jour du protocole des réglages des alarmes pour les
systèmes de monitorage cardio-respiratoire a été entreprise.
En effet, Sachant que les systèmes de monitorage
cardio-respiratoire peuvent être paramétrés selon différentes
configurations d’alarmes et que la limitation de la durée
d’inhibition des alarmes sonores peut être choisie au moment de ce
paramétrage, les recommandations suivantes ont été établies, avec
la participation d’experts mandatés par la Commission nationale de
matériovigilance :
- La configuration des alarmes sonores des
systèmes de monitorage cardio-respiratoire accessible aux services
biomédicaux ou techniques des établissements de santé doit être
choisie en fonction des besoins des services utilisateurs.
- La mise en place d’une procédure écrite de
gestion des alarmes des systèmes de monitorage contribue à la
maîtrise d’utilisation de ces systèmes et permet aux utilisateurs
de s’assurer que la configuration des alarmes de leur système de
monitorage correspond à leurs pratiques.
- La configuration des alarmes du système de
monitorage doit être vérifiée lors de toute nouvelle mise en
service, après toute maintenance corrective ou préventive et après
toute mise à niveau logicielle des éléments du système de
monitorage cardio-respiratoire.
- La formation des utilisateurs est un prérequis
indispensable à l’utilisation des systèmes de monitorage
cardio-respiratoire. Cette formation doit être renouvelée à
intervalle régulier.
Un protocole déjà présent existait au CH du Forez, après vérification, les alarmes renseignées sur ce protocole étaient les valeurs par défaut des constructeurs et ne prenaient pas en compte les besoins des services. Une enquête est donc menée dans chaque service pour en évaluer leur besoins.
Les services Interrogés utilisant les systèmes de monitorage sont
les suivants :
- Le bloc opératoire / anesthésie
- Les urgences / SMUR / UHCD
- Les Soins Intensifs Polyvalents (S.I.P)
- La maternité
- La pédiatrie
Les autres services interrogés n’utilisent pas les systèmes de monitorage et font appel au SMUR si besoin est.
Sur tous les services interrogés, 3 ont répondu ne pas avoir besoins d’un réglage spécifique au niveau de la configuration des alarmes, les soins intensifs polyvalents, les urgences / SMUR et l’UHCD.
Ces deux derniers ayant une diversité des patients, aucune valeur par défaut ne leur convenait.
Les soins intensifs ont été surpris de ma démarche, le personnel soignant étant dans l’obligation de paramétrer les valeurs selon la pathologie du patient, les réglages par défaut ne leur sont d’aucune utilité.
Pour le bloc opératoire, la maternité et la pédiatrie, des
valeurs personnalisées ont été demandées.
Ces valeurs ont servis à l’élaboration d’un nouveau protocole de
gestion des alarmes (annexe
7), qui a été présenté à un Anesthésiste, un médecin
pédiatre ainsi qu’un médecin urgentiste et au service qualité de
l’hôpital pour validation.
Au terme de ce stage au centre hospitalier du Forez, J’ai pu
intégrer un service biomédical et me rendre compte du travail
effectué par chacune des parties le constituant.
La mise à jour de la GMAO étant programmée une semaine après la
fin du stage, j’ai le regret de ne pas pouvoir assister à son
déploiement mais je quitte les lieux avec toutes les améliorations
souhaitées, apportées à cette nouvelle version.
Elle a également été paramétrée selon les demandes du personnel
du service biomédical. Tous les cadres de santé ont été informés
et formés sur l’utilisation du nouveau logiciel.
Le système ainsi que le personnel sont fin prêt pour être déployés dans l’ensemble de l’établissement.
Les quelques utilisateurs n’utilisant pas la GMAO pour les demandes d’interventions ont été formés et des manuels d’utilisation ont été mis à disposition. 99% des utilisateurs effectuent leurs demandes d’intervention via la GMAO à l’exception des demandes urgentes.
Lors des présentations de la GMAO, la directrice des soins ainsi qu’un ingénieur du service technique ont pu se rendre compte des bénéfices qu’elle pourrait apporter en la déployant aux services techniques.
Concernant la maintenance des moniteurs de surveillance, les
protocoles ont été rédigés et testés afin d’assister les
techniciens dans la réalisation des maintenances.
Il serait également intéressant de prévoir une organisation de
maintenance avec un chariot disposant de tous les ECME à bord afin
de réaliser les maintenances préventives directement des les
services de soins.
Cela contribuerai à planifier les maintenances avec les services
de soins et de gagner du temps sur la récupération des appareils,
et d'en minimiser encore plus l'indisponibilité.
L’étude des coûts de la maintenance des moniteurs à démontrer que
les prestations internes apportent de réelles économies vis-à-vis
des prestations externes et que cette économie pourrait aboutir à
l’embauche d’un nouveau technicien.
« Historique du Centre Hospitalier du Forez ». Consulté
en Mai 2016 http://www.ch-forez.fr/presentation-du-centre-hospitalier/historique.html
« Organisation du centre hospitalier | Centre Hospitalier du Forez
». Consulté en Mai 2016 http://www.ch-forez.fr/presentation-du-centre-hospitalier/organisation-du-centre-hospitalier.html
« Présentation du centre hospitalier du Forez ». Consulté
en Mai 2016 http://www.ch-forez.fr/presentation-du-centre-hospitalier
« Programme de maintenance des équipements médicaux ». Consulté
en Mai 2016 http://apps.who.int/iris/bitstream/10665/44829/1/9789242501537_fre.pdf
« Qualité et gestion des risques du Centre Hospitalier du Forez ».
Consulté en mai 2016 http://www.ch-forez.fr/vous-et-votre-hopital/qualite-et-gestion-des-risques.html
« Recommandations d’utilisation des systèmes de monitorage
cardio-respiratoire – ANSM » Consulté en Mai 2016 http://ansm.sante.fr/S-informer/Informations-de-securite-Autres-mesures-de-securite/Recommandations-d-utilisation-des-systemes-de-monitorage-cardio-respiratoire
Projets et rapports consultés :
« Internalisation de la maintenance préventive des équipements de
perfusion au pôle santé sud le Mans ». Consulté en
Juin 2016 http://www.utc.fr/tsibh/public/2tsibh/09/stage/debaeremaecker/index.html
« Etat des lieux et amélioration de l'organisation de la
maintenance biomédicale et éléments de réflexion sur l'analyse des
coûts ». Consulté en Mai 2016 http://www.utc.fr/~farges/master_mts/2006-2007/stages/neyret/c_neyret.htm
« OPTIMISATION DE LA MAINTENANCE ». Consulté en
Mai 2016 http://www.utc.fr/tsibh/public/3abih/10/stage/koffi/index.html
« Paramétrage et ouverture de la GMAO aux services clients du
centre hospitalier du Forez ». Consulté en Mai 2016
http://www.utc.fr/tsibh/public/3abih/14/stage/vial/
« Mise en place de la réglementation relative à la maintenance des
dispositifs médicaux ». Consulté en Mai 2016 http://www.utc.fr/~farges/master_mts/2004-2005/stages/kichenassamy/kichenassamy.pdf
« Gestion des opérations de maintenance préventive ». Consulté
en Mai 2016 http://www.utc.fr/tsibh/public/2tsibh/09/stage/sebera/sebera.html
« Recommandation d’utilisation des systèmes de monitorage
cardio-respiratoires ». Consulté en Mai 2016 http://www.utc.fr/~farges/master_mts/2005_2006/stages/fawzi/fawzi.htm
« Maintenance : faire ou faire faire ? ». Consulté
en Juin 2016 http://www.utc.fr/~farges/dess_tbh/98-99/Projets/MIE/MIE.htm
Textes réglementaires et normatifs
[1]
Décret n°95-292 du 16 mars 1995, relatif à la classe des
dispositifs médicaux selon leur criticité.
[2] Décret no 96-32 du 15 janvier 1996, relatif à la matériovigilance exercée sur les dispositifs médicaux.
[3] Décret N° 2001-1154 du 5 Décembre 2001, relatif à l'obligation de maintenance et au contrôle de qualité des dispositifs médicaux prévus à l'article L. 5212-1 du code de la santé publique.
[5] NF S99-170 Mai 2003
: Maintenance des dispositifs médicaux - Système de management de
la qualité pour la maintenance et la gestion des risques associés
à l'exploitation des dispositifs médicaux.
[6] ISO 9001:2015 définit les critères pour un système de management.
[7] NF S99-171 Juillet 2006 : Maintenance des dispositifs médicaux - Modèles et définition pour l'établissement et la gestion du registre sécurité, qualité et maintenance d'un dispositif médical (RSQM).
[3] Arrêté du 3 Mars 2003 : Fixe les listes des dispositifs médicaux soumis à l'obligation de maintenance et au contrôle de qualité mentionnés aux articles L. 5212-1 et D. 665-5-3 du code de la santé publique.
[8] NF EN 13306 X 60-319 : définis les termes génériques utilisés pour tous les types de maintenance et d'organisation de la maintenance.
[9] DM-RECO 05/04 de l’ANSM ex Affsaps sur les recommandations d'utilisation des systèmes de monitorage cardio-respiratoire.
[10] NF S99-172
de septembre 2003 sur la gestion des risques liés à
l’exploitation des dispositifs médicaux dans les établissements de
santé
Figure 1:
Organigramme général du CH Forez (source)
Figure 2: Nombre
total d'interventions annuelles (figure réalisée
par l'auteur)
Figure
3: comparaison entre interventions préventives internes et
externes (figure réalisée par l'auteur)
Figure
4: comparaison entre les interventions correctives internes
et externes (figure réalisée par l'auteur)
Figure
5: Evolution du nombre de dispositifs médicaux (figure
réalisée par l'auteur)
Figure
6: organigramme du service biomédical du CH Forez (figure
réalisée par l'auteur)
Figure
7: circuit de la maintenance externe des moniteurs de
surveillance (figure réalisée par l'auteur)
Figure 8:
écran principal d'asset plus V9.4 (capture d'écran
d'asset plus V9.4)
Figure 9:
détail d'un dispositif médical (capture d'écran
d'asset plus V9.4)
Figure 10:
liste des nouveaux appels (capture d'écran d'asset
plus V9.4)
Figure 11:
liste des interventions en cours (capture d'écran
d'asset plus V9.4)
Figure 12:
saisie d'une intervention (capture d'écran d'asset
plus V9.4)
Figure 13:
page de connexion du module web (capture d'écran
d'asset plus V9.4)
Figure
14: liste des demandes d'interventions en cours (capture
d'écran d'asset plus V9.4)
Figure
15: édition d'une demande d'intervention (capture
d'écran d'asset plus V9.4)
Figure 16:
écran principal d'asset plus V10 (capture d'écran
d'asset plus V10)
Figure 17:
détail d'un équipement (capture d'écran d'asset
plus V10)
Figure 18:
liste des nouveaux appels (capture d'écran d'asset
plus V10)
Figure 19:
liste des interventions en cours (capture d'écran
d'asset plus V10)
Figure 20:
saisie d'une intervention (capture d'écran d'asset
plus V10)
Figure 21: onglet
équipement (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 22: onglet
interventions (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 23: onglet
statistiques (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 24: onglet
paramètres (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure
25: écran de connexion du module web V10 (capture
d'écran d'asset plus V10)
Figure
26: écran principal avec la liste des en-cours (capture
d'écran d'asset plus V10)
Figure 27:
écran de demande d'intervention (capture d'écran
d'asset plus V10)
Figure
28: écran principal après configuration (capture
d'écran d'asset plus V10)
Figure 29: liste des
appels (capture d'écran d'asset plus V10)
Figure 30:
plaquette simplifiée recto (manuel réalisé par
l'auteur)
Figure 31:
plaquette simplifié verso (manuel réalisé par
l'auteur)
Figure
32: Evolution des performances d'un équipement (figure
réalisée par l'auteur)
Figure 33:
schéma de la maintenance (figure réalisée par
l'auteur)
Figure 34:
Processus de l’étude du projet (figure réalisée par
l'auteur)
Figure
35: avantage et inconvénients de la maintenance interne (figure
réalisée par l'auteur)
Figure
36: avantage et inconvénients des sociétés externes (figure
réalisée par l'auteur)
Figure
37: diagramme du choix de la méthode de maintenance (figure
réalisée par l'auteur)
Figure
38: digramme d'Ishikawa sur la maintenance interne (figure
réalisée par l'auteur)
Figure
39: répartition des moniteurs par marque (figure
réalisée par l'auteur)
Figure
40: tableau récapitulatif par modèle (figure
réalisée par l'auteur)
Figure 41:
économies réalisées en réalisant la maintenance en interne (figure
réalisée par l'auteur)
Annexe 1 :
Exemple de fiche RSQM
Annexe
2 : sondage sur la GMAO auprès des services
Annexe
3 : Exemple de rapport édité par asset plus
Annexe 4
: mode d'emploi asset plus complet
Annexe
5 : Protocole de maintenance préventive générique
Annexe
6 : Ex de Protocole qualité spécifique (Dinamap V100)
Annexe
7 : Protocole de gestion des alarmes des moniteurs
Annexe 8 : ECME utilisés pour la
maintenance des moniteurs
Annexe 1 : Exemple de fiche RSQM |
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Annexe 2 : sondage sur la GMAO auprès des services |
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Annexe 3 : Exemple de rapport édité par asset plus |
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Annexe 4 : mode d'emploi asset plus complet |
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Annexe 5 : Protocole de maintenance préventive générique |
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Annexe 6 : Ex de Protocole qualité spécifique (Dinamap V100) |
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Annexe 7 : Protocole de gestion des alarmes des moniteurs |
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Annexe 8 : ECME utilisés pour
la maintenance des moniteurs |
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Testeur de PNI Fluke BP pump 2 |
Testeur de SpO2 Metron daeg
spO2 Analyzer |
Manomètre P200L |
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Testeur multi-paramètres Fluke
Prosim 8 |
Testeur de sécurité électrique
Metron QA90 |